Fair : party #14 / lauréats 2020

Fair : party #14 – Présentation des lauréats fair 2020 session #1
ENTRÉE GRATUITE SUR RÉSERVATION

Le fair, 1er dispositif de soutien au démarrage de carrière et de professionnalisation en musiques actuelles, est heureux de vous présenter ses nouveaux lauréats lors de sa 14ème « fair : party » au Café de la Danse. Vous pourrez découvrir chacun des 7 lauréats du fair 2020 session #1 qui interpréteront quelques titres.

Une soirée présentée par Le Fair. Ouverture des portes à 19h ; début des concerts à 19h30. Votre billet vous assure l’entrée jusqu’à 20h. Après cet horaire, les portes seront ouvertes à tous, dans la limite des places restantes.

Arthur ELY :
Un enfant du siècle. Mais pas de n’importe lequel. De ce XXIe foisonnant où les frontières musicales s’effacent, et où les styles se mélangent sans tabous sur les playlists des millenials. Arthur Ely incarne le parfait reflet de cette jeunesse curieuse jonglant en un clic du hip-hop à la chanson en passant par l’électronique ou le rock. Jusqu’à quinze ans, sa vie tourne quasi exclusivement autour du tennis avant qu’un grave accident mette fin à ses velléités de professionnalisme. Pas le genre à faire les choses à moitié, Arthur se met alors frénétiquement à la guitare qu’il “ponce pendant deux ans”. C’est en côtoyant le producteur Jacques, roi de la bricole électronique de haut vol, strasbourgeois tout comme lui, qu’Arthur devient un adepte des machines, sans pour autant délaisser la six cordes que l’on retrouve, électrifiée ou pas, sur nombre de ses compositions. Un moment clé où il se met aussi à écouter du rap, lui qui a été bercé plutôt par le rock ou la soul. Des qualités vocales parfaites pour les mélodies sensibles de ces véritables chansons dont le secret réside peut-être dans le mode de composition où Arthur, à la différence des rappeurs qui se penchent d’abord sur les textes et pensent ensuite aux musiques, démarre souvent les morceaux à la guitare en ayant en tête seulement quelques ébauches de phrases. Repéré fin 2018 avec son premier EP Standard, ce jeune homme charismatique de 23 ans affirme une personnalité hors norme, mi-chanteur mi-rappeur. Ses textes à la mélancolie poisseuse, sont toujours sauvés de la dépression fatale par un humour ravageur.

Jaïa Rose :
1/3 badass, 1/3 good girl, 1/3 diva. Un cocktail explosif qui infuse la personnalité de Jaïa Rose, 21 ans, jeune chanteuse de pop / r’n’b’ au charisme rayonnant. « Il y a en moi autant une fille « cute » qu’un mec de la street », dit-elle en riant. La preuve avec son premier EP, à la fois narquois et sensuel, frontal et introspectif, qui explore musicalement un r’n’b’ 2.0 nonchalant et rythmé, aux pulsations électro et aux gimmicks entêtants. Et qui brosse le portrait saisissant d’une jeune fille urbaine complètement dans son époque. Jeune métisse franco-congolaise élevée à la campagne du côté de Bordeaux, la danse et la musique font partie de sa vie : dans sa chambre, elle s’essaie timidement à chanter sur les tubes des Destiny’s Child, d’Alicia Keys, de Beyoncé. Et se nourrit du jazz, du reggae, du hip hop, du r’n’b’, de la rumba congolaise, de la musique classique qu’écoutent ses parents mélomanes. C’est à ce moment-là que se noue la conviction qu’un jour, elle sera artiste. Autant pour être libre que pour être regardée autrement, avec le respect et l’admiration qu’on réserve au talent. Car du talent, Jaïa Rose n’en manque pas. Elle l’exprime d’abord par la danse et la création de chorégraphies : elle intègre à 19 ans l’Académie Internationale de la Danse à Paris, et c’est en dansant dans un clip que la musique revient, comme une évidence, en première ligne de ses préoccupations. Entre chant et rap, Jaïa Rose confie ses joies et ses doutes, révèle ses forces et ses failles, nous prend par la main pour nous emmener dans son univers.

Leo Fifty Five :
Quand Leo Fifty Five commence son parcours pro en 2015, il se fait connaître très rapidement comme beatmaker. Dès cette époque, sa home base est Paris où il étudie la prod et le son au sein du prestigieux Abbey Road Institute. C’est là que naissent ses premières et fructueuses collabs : Solid Smoke, Sofya Wang et Infamous felix. Mais quand on est le fils ainé d’une chanteuse indonésienne, qu’on maîtrise plusieurs langues, plusieurs instruments et qu’on a grandi dans une famille très axée sur la culture musicale, on a souvent envie d’aller voir plus loin. C’est ce qui arriva et, très vite, Leo Fifty Five canalisa sa prolifique création de beat en assurant lui-même leur prod, en développant ses textes, en y posant sa voix et en jouant les basses et les guitares. Après le succès d’estime d’un premier EP anglophone, Leo Fifty Five a embrayé à grande vitesse sur un projet en français parce que « c’est si smooth d’écrire en français, c’est si fun à chanter ». C’est ce projet en français qui a permis la signature d’un contrat d’édition avec Sony ATV en septembre 2018. Un premier single « Ça tu le savais » sort le 8 février et se fait une jolie place en radio partout en Belgique et compte à ce jour plus de 120000 streams sur Spotify.

Rovski :
On pourrait tout à fait imaginer deux sœurs, deux guerrières de la poésie, deux femmes échappées d’une tribu. Peu importe, les Rovski chantent comme on jette des sorts, l’archet en guise baguette. Alliant l’organique des instruments  à l’électrique des loopers et des claviers, Sonia et Olive dessinent des paysages faits de forêts ardentes et de périphériques aériens. En 2019 nait leur premier EP « Mangroves » : quatre mains, deux têtes, des contradictions, des complémentarités, des croisements, des images, des mélanges de matières et de formes: Les deux chanteuses au coude à coude proposent une pop poétique et percussive en marge des sentiers battus.

The Psychotic Monks :
Il y a une sensibilité commune qui, depuis 2015, réunit les quatre membres de The Psychotic Monks. En perpétuelle découverte, s’enivrant d’experimentations, ils nourrissent une révolte qui prend forme sur scene, ils s’y transforment. Se mêle a la révolte le fantasme d’un frisson autre, la recherche d’un exutoire collectif, a travers la musique. Les membres de The Psychotic Monks se sont accordés a ne pas vouloir définir une musique en constante évolution. En concert, a travers une illusion du chaos – illusion instable -, ils donnent a vivre un moment de scission, pendant lequel notre sensibilité et nos émotions pourraient trouver un interlocuteur : crier, par l’intermédiaire de quatre pantins dévoués dont chacun peut être le marionnettiste; déléguer son malaise moderne a des marionnettes sans retenue et observer ce qu’il en résulte. Influencés par la scene noise et expérimentale (Sonic Youth, The Birthday Party, Pere Ubu…), canalisés par une intensité brute et nihiliste qu’ils tirent des Stooges, on leur a reconnu également un lyrisme plus profondément marqué par des groupes tels que Joy Division, The Doors ou Pink Floyd.

WHY NICHT :
Rencontrés à l’adolescence, Bagheera et Lord Tératoïde charpentent leur personnalité artistique à coup de voyages dans les Balkans, de boums sur les compil’ du top 50 et de concerts de noise minimale dans les bas-fonds bruxellois. Ces aventures, aussi impétueuses qu’azimutées, les mènent à la révélation ultime : il faudra créer un hybride entre Brigitte Fontaine, Tom-Tom & Nana et Die Antwoord, lui apprendre la chorégraphie de Shakira et lui faire rouler sa bosse sur les asphaltes du monde entier. Dès lors, déchaîner les campings et donner des interviews sur France Culture devient leur but ultime. Pourquoi pas ? C’est la naissance de Why Nicht. A l’image de ses créateurs, Why Nicht explose dans toutes les directions. Électro, hip-hop, trap, moombahton, pop et tribale, les deux corsaires ne s’interdisent rien et construisent leur univers bubble gum sous la plume acérée de Bagheera, tour à tour rappeuse au scat musclé et prophétesse à la voix de velours, et les électroniques divagatrices de Lord T.

Zed Yun Pavarotti :
Influencé inconsciemment par sa ville de Saint Étienne et son passé minier, Zed Yun Pavarotti construit sa musique comme un western désertique. Invoquant autant Johnny Cash que Famous Dex et ASAP Rocky, le jeune Pavarotti élabore une mélancolie technique avec un puzzle de pensées automatiques, définissant son identité par petites bribes. Parfois désabusé, souvent sardonique, il erre doucement dans son univers peuplé de corps bousillés, de prolos mode anglaise et de freaks mi-gothiques. Ses comptines surréalistes transpirent la recherche du succès, de l’argent, de l’ascension sociale comme porte de sortie autot(h)unée. Mais elles ne sont pas une fin en soit, seule importe l’émotion qui dégage de son interprétation comme Tom Hardy qui voit rouge en prison dans Bronson. Entier, laconique et poétique, Zed Yun Pavarotti incarne complètement cette alliance folle entre la cloud trap actuelle et l’icône d’opéra présent dans son nom. Bercé par la voix transperçante du ténor Luciano, Zed y puise sa détermination sans faille, son envie de toucher l’impalpable, le précieux sans étiquette. Comme le roi du contre-ut, Zed cherche la note sauvage, celle qui rend unique.

_

OUVERTURE DES PORTES A 19H, DEBUT DES CONCERTS VERS 19H30

https://lefair.org/